Esquisses des contours d’un plan d’actions régional
Le Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) M. Saer Niang, conduit la délégation sénégalaise composée du Directeur de la Direction Centrale des marchés publics (DCMP), M. Oumar Sakho et la Directrice de la formation et des appuis techniques (DFAT) de l’ARCOP, Mme Poulmery Ba Niang.
Les travaux qui se déroulent en terre ivoirienne ont démarré le 13 novembre 2023 et présidés par le ministre, secrétaire général de la présidence de la République. Abdourahmane Cissé a relevé dans son allocution la pertinence du thème de cette Assemblée Générale, intitulé : « La commande publique pour le développement durable en Afrique ». Il s’inscrit, selon lui, dans la dynamique de l’amélioration des mécanismes de commande publique dans nos pays, constituant une étape clé pour l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques et symbolise aussi une « volonté commune d’œuvrer pour des procédures de passation des marchés publics modernes et transparentes ».
Depuis le 2ème AG du Réseau Africain de la Commande Publique (RACOP) qui s’est tenu en Eswatini, la Côte d’Ivoire assure la présidence du réseau. C’est pourquoi, elle « entend jouer pleinement sa partition dans l’identification et l’implémentation des meilleures pratiques dans le domaine des marchés publics et des partenariats public-privé (PPP), au regard de leur rôle crucial pour le développement de nos économies », assure le ministre secrétaire général de la Présidence de la République Ivoirienne.
Il a aussi rappelé le contexte marqué par la rareté des ressources et le durcissement des conditions de financement de nos Etats. Il estime par conséquent que « nous avons l’obligation de faire en sorte que chaque centime investi, par nos Etats, puissent l’être de la façon la plus optimale possible. L’amélioration des mécanismes de commande publique constitue donc une étape clé pour l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques ».
Cette assise permettra de passer en revue les innovations les plus récentes en matière de commande publique, et de procéder à un partage d’expériences sur des thématiques communes, afin de dessiner les contours d’un plan d’actions régional.
Prenant la parole, la présidente du RACOP et présidente du Conseil de Régulation de l’ANRMP de la Côte d’Ivoire, Mme DIOMANDE née Massanfi BAMBA a fait savoir que « le Réseau Africain de la Commande Publique, plateforme de réseautage et d’apprentissage des organes en charge de la gestion du système de la commande publique dans les pays membres, s’est fixé pour objectif principal de favoriser le renforcement des capacités de ses membres, en vue de la construction d’écosystèmes nationaux de commande publique modernes, robustes et dynamiques.
Les sous-thèmes prévus à l’agenda de cette Assemblée Générale portent sur des questions liées notamment : (i) à l’introduction et à l’opérationnalisation de la commande publique électronique en Afrique, (ii) à la prévention de la corruption, (iii) à la promotion du genre et de l’investissement dans le capital humain, (iii) à l’amélioration dans les marchés publics, des parts des PME d’une manière générale et plus spécifiquement de celles dirigées par les femmes.
Ces échanges se pencheront également sur l’apport des contrats de partenariat public-privé dans le développement du continent, et sur la contribution de la MAPS au développement économique durable. Ces thèmes et sous-thèmes constituent, de l’avis de Mme Diomande, « des vecteurs essentiels pour une gouvernance efficace et transparente de la commande publique ».
Par ailleurs, des réflexions approfondies seront menées sur les cadres juridiques et administratifs du Réseau en vue du renforcement de ses actions et de son impact sur le développement des organes de la commande publique de nos pays.
L’enjeu de ces travaux est capital, car il s’agit, selon la présidente du RACOP, de « consolider les acquis de l’amélioration générale de la gestion de la commande publique sur le continent, en vue de renforcer son rôle en tant qu’instrument au service du développement durable et par conséquent, de l’amélioration des conditions de vie de nos populations ».