Discours de Monsieur Cheikh Fatma Diop, DC du ministre de la formation professionnelle
Monsieur le Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique
Monsieur le Coordonnateur de passation des marchés de la Banque mondiale,
Madame la représentante de l’Autorité de Régulation des acquisitions publiques du Cap-Vert,
Mesdames, messieurs, distingués Participants,
Je voudrai tout d’abord, Monsieur le Directeur général de l’ARCOP, vous transmettre les salutations et félicitations appuyées du Ministre de la Formation professionnelle empêché, vous ainsi qu’à l’ensemble de vos collaborateurs pour le travail que vous abattez au quotidien, que vous prenez comme un sacerdoce et qui doit servir d’exemple à tous les niveaux de notre administration et de la société. C’est un grand plaisir de me retrouver aujourd’hui parmi ce cercle d’experts de la commande publique, pour visiter ce beau centre de formation qui fait notre fierté et celle de mon pays.
Monsieur le représentant de la Banque mondiale, je voudrai au nom du ministre, vous remerciez pour l’accompagnement dans la mise en œuvre de nos projets et programmes qui ont tous pour objectif un mieux-être pour nos populations. La Banque mondiale est le plus grand contributeur de l’Afrique de l’Ouest et du centre avec 355 projets actifs pour un montant total de 58 milliards de dollars d’engagements. En outre, il y a 72 projets dans le pipeline de prêts d’une valeur de 12 milliards de dollars. C’est une manne financière considérable qui exige une gestion minutieuse et efficace. Pour cela, une parfaite maîtrise des procédures de la Banque et une bonne gestion des contrats est une exigence, un défi que nous devons tous relever ensemble pour continuer à bénéficier de la confiance des partenaires techniques et financiers. Sans perdre de vue qu’il nous faut également penser à des solutions endogènes et efficientes pour financer nos projets, les dernières crises sanitaires, sécuritaires et environnementales nous ont enseigné que le multilatéralisme est en crise et que nos Etats doivent de plus en plus penser à des stratégies de financement innovantes et plus résilientes.
Chers participants, spécialistes de la commande publique en Afrique de l’Ouest et du centre, merci pour la confiance accordée au Sénégal qui est doté d’une belle réputation en termes de régulation de la commande publique. Cet atelier international qui nous réunit aujourd’hui, le deuxième du genre en l’espace d’un mois, en est une parfaite illustration. Je salue au passage, la présence de l’autorité de régulation du Cap-vert et toutes celles qui sont regroupées au sein du réseau africain de la commande publique (RACOP) pour qu’ensemble, nous puissions atteindre un développement harmonieux grâce à la réalisation de services sociaux de qualité. Nous ne perdons pas de vue, la contribution de nos secteurs privés nationaux qui, à travers des partenariats public-privé, joueront un rôle capital pour l’atteinte de nos objectifs.
Mesdames et messieurs, chers participants
Il est unanimement reconnu que la formation joue un rôle fondamental dans le système de la commande publique. Nous saluons et félicitons les actions de la Direction générale de l’ARCOP qui a très tôt misé sur la formation et la sensibilisation des acteurs de la commande publique, la mise à niveau des acteurs et l’amélioration de l’environnement de la commande publique.
La collaboration de l’ARCOP avec des institutions nationales et Internationales spécialisées dans les marchés publics lui a permis aussi de délivrer des formations de qualité et aux standards internationaux.
Cette formation spécifique en Gestion de Contrats de Travaux sur la base du Livre Rouge FIDIC est destinée aux spécialistes en passation des marchés et gestionnaires de contrats des unités de passation des marchés de projets financés par la Banque mondiale et des autorités de régulation et de contrôle des pays Francophones de l’Afrique de l’Ouest et du centre.
Je suis convaincu qu’elle permettra de dégager des recommandations pour une meilleure planification de la gestion des contrats qui doit être prise en compte dans la phase d’élaboration de la Stratégie d’approvisionnement pour le développement de nos projets. C’est un impératif parce qu’elle est considérée comme faisant partie de l’approche globale de l’approvisionnement.
En effet, l’Afrique doit disposer de suffisamment d’experts de haut niveau pour accompagner le renforcement des structures nationales de commande publique.
Vos institutions ont donc l’obligation de réussir la standardisation et l’homologation des offres de formation afin de parvenir à l’adoption d’une charte de compétence pour les métiers de la commande publique.
Sur le chemin de la labellisation et la reconnaissance de centres de formation de référence en Afrique, nul doute que l’IRCOP du Sénégal joue sa partition et est parmi les plus performantes.
Le ministère de la formation professionnelle sera à votre écoute pour apporter toute son expérience et son expertise.
Quand ’au gouvernement du Sénégal , il porte un grand intérêt sur ce processus engagé pour l’encadrement, la sensibilisation et le renforcement des capacités des acteurs préposés à la formation. Il espère de réelles améliorations au double plan comportemental et professionnel. Les résultats immédiats qui en découlent pour nos pays seront :
– Une meilleure compréhension du concept de Gestion de Contrats, en particulier les contrats de travaux, et son application dans la commande publique ;
– Une prise en compte effective de la Gestion de Contrats des acquisitions des biens et services et dans l’exécution des contrats ;
– Une amélioration de la qualité des travaux, en même temps qu’une mise en œuvre dans les paramètres de temps et coûts établis ;
– Une réduction de la pauvreté grâce à l’efficacité de la dépense publique, comme signalé plus tôt par le Directeur général de l’ARCOP.
Je déclare les travaux ouverts et vous souhaite une fructueuse participation. Je vous remercie.