ATELIER INTERNATIONAL DE GESTION DE CONTRATS DE TRAVAUX FIDIC : La Banque mondiale et l’ARCOP forment des acteurs africains pour minimiser les risques

ATELIER INTERNATIONAL DE GESTION DE CONTRATS DE TRAVAUX FIDIC : La Banque mondiale et l’ARCOP forment des acteurs africains pour minimiser les risques

Le Coordonnateur de passation des marchés de la Banque s’est exprimé à l’ouverture de l’atelier international de gestion de contrats FIDIC auquel participent des experts de la commande publique en provenance de 16 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Selon Laurent Mehdi Brito, les contrats de travaux constituent la plus grande part des 80 Milliards de dollars dépensés chaque année en biens, services et travaux en Afrique de l’Ouest. Au Sénégal, pour les projets financés par la Banque Mondiale, les contrats de Travaux représentent les 2/3 de la valeur des contrats, a-t-il précisé.

Cependant regrette M. Brito, il a été fréquemment noté des défauts de construction ou des retards dans l’exécution de ces contrats, souvent dus à une gestion inadéquate. « La réalisation de constructions, qu’il s’agisse de routes, d’infrastructures sociales comme des écoles ou des centres de santé, ou encore des usines de traitement d’eaux usées ou de centrales électriques, n’est qu’une étape dans le processus d’amélioration du cadre de vie des populations qui en bénéficieront. Mais leur défaillance entraîne des conséquences négatives non seulement pour les populations mais également pour les gestionnaires des deniers publics ».

Discours Laurent Mehdi Brito, Banque Mondiale

Monsieur le Directeur de Cabinet du ministre de la Formation Professionnelle,

Monsieur le Directeur Général de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique,

Monsieur le Coordonnateur de la Formation,

Chers participants, en vos rangs et qualités, tout protocole respecté

C’est un réel plaisir de participer, au nom de la Banque Mondiale, à cette cérémonie d’ouverture de la formation sur la Gestion de Contrats de Travaux. Il y a sensiblement un mois, nous étions dans ce même amphithéâtre pour une formation sur la Commande publique durable et aujourd’hui nous nous retrouvons pour le lancement de la formation en Gestion de Contrats. Ceci témoigne de la collaboration fructueuse entre la Banque Mondiale et l’ARCOP dans le renforcement des compétences sur des sujets cruciaux en matière de commande publique. De plus, tout comme lors de la session précédente, nous avons le plaisir d’accueillir des participants venant de divers pays francophones de la région (une quinzaine au total), une présence qui réaffirme notre engagement envers une portée internationale de nos programmes de formation.

Il n’y a pas si longtemps de cela, la conclusion d’un marché se limitait à la signature du contrat. Le Règlement de Passation des Marchés pour les projets financés par la Banque Mondiale, de 2016, reconnait la Gestion des Contrats en tant que phase essentielle dans le processus de passation des marchés. Ce règlement inclut même une annexe dédiée à cette phase.  De ce fait, la planification de la gestion des contrats doit se faire dès la préparation de la stratégie des marchés du projet, et se poursuivre jusqu’à la réception définitive des prestations, fournitures et travaux. Pour soutenir cette démarche, la Banque a mis en place un Guide pour l’Administration des Contrats et a enrichi son système d’interaction avec les emprunteurs, connu sous le nom de STEP, avec un module qui vise à faciliter la préparation et l’exécution efficaces de la gestion des contrats.

Les contrats de travaux constituent la plus grande part des 80 Milliards de dollars dépensés chaque année en biens, services et travaux en Afrique de l’Ouest. Au Sénégal, pour les projets financés par la Banque Mondiale, les contrats de Travaux représentent les 2/3 de la valeur des contrats. Cependant, il a été fréquemment noté des défauts de construction ou des retards dans l’exécution de ces contrats, souvent dus à une gestion inadéquate. La réalisation de constructions, qu’il s’agisse de routes, d’infrastructures sociales comme des écoles ou des centres de santé, ou encore des usines de traitement d’eaux usées ou de centrales électriques, n’est qu’une étape dans le processus d’amélioration du cadre de vie des populations qui en bénéficieront. Mais leur défaillance entraîne des conséquences négatives non seulement pour les populations mais également pour les gestionnaires des deniers publics.

L’objectif de cette formation est de fournir aux participants des outils nécessaires pour comprendre ce qu’est un contrat et quels sont les mécanismes importants qu’il contient pour garantir que toutes les parties aux contrats puissent s’assurer de leur mise en œuvre de manière satisfaisante en termes de qualité, temps et coût. La formation explorera également les mécanismes de résolution des conflits qui peuvent survenir lors de l’exécution des contrats.

Cette formation ira spécifiquement aborder la gestion de contrats selon les normes FIDIC (Fédération internationale des ingénieurs-conseils), un pilier dans le domaine du génie civil et un standard reconnu dans la commande publique.

À ce propos, nous avons le plaisir d’accueillir Mr. Yann Schneller qui sera le formateur pendant cette semaine. Mr. Schneller est un formateur certifié par la FIDIC et les participants pourront obtenir un certificat de participation délivré par la FIDIC à l’issue de cette semaine de formation.

La formation qui débute aujourd’hui est la première d’une série sur le sujet que nous voulons autosuffisante. Cette première formation est totalement cofinancée par la Banque et l’ARCOP, qui a mis à disposition ses compétences et ses locaux. À l’avenir, et pour rendre cette formation et les autres dans le domaine de la commande publique autosuffisantes, nous compterons sur la contribution financière des participants. De plus, nous comptons aller au-delà de la gestion de contrats sur le modèle FIDIC et offrir d’autres formations, par exemple sur la base des marchés Droit Civil et les marchés de Conception, Fourniture et Montage.

Tout en souhaitant que les participants venus des différents pays de la sous-région puissent profiter de la Téranga sénégalaise, nous ne pouvons suffisamment insister sur l’importance de cette formation et des retombées qu’une administration effective des contrats peut avoir sur le développement de nos pays. J’appelle donc à une participation active de tous.

Merci, et réjouissons-nous d’avance d’une formation productive.

Laurent Mehdi Brito

Banque Mondiale

3 Juin 2024