C’était une forte recommandation de la mission d’assistance technique qui organise ces ultimes ateliers à l’IRCOP à partir du 29 juillet. L’expert Pierre Liger, recruté par la Banque mondiale et mis à la disposition de l’ARCOP, doit aider au choix de la solution optimale de dématérialisation intégrale de toutes les procédures. Dans ce cadre, des ateliers ont été organisés durant les mois de mai et juin. Ceux du mois de juillet verront l’intégration d’organisations de la société civile, notamment celle qui interviennent dans les nouvelles technologies.
Le Sénégal a identifié la dématérialisation de la commande publique comme un pilier essentiel pour l’accélération de la transition de l’économie du pays vers une société de l’information ; et contribuer à la réalisation de l’objectif gouvernemental de modernisation de l’administration publique, par le développement de nouveaux processus de passation des marchés innovants et plus efficaces.
Les processus et pratiques d’approvisionnement actuels devraient être repensés pour utiliser la technologie moderne. Cela nécessitera de changer la façon dont les entités adjudicatrices préparent les dossiers d’appel d’offres, les soumissionnaires préparent les offres, les frais sont perçus pour l’achat du dossier d’appel d’offres, les garanties de soumission sont gérées, les processus évalués et la communication avec les soumissionnaires et les autres parties prenantes est gérée, les contrats sont gérés, et les plaintes sont traitées.
Des processus et des pratiques d’approvisionnement simplifiés/remaniés permettront aux parties prenantes d’opérer de manière transparente, efficace, rentable et rapide et de réduire les charges administratives pesant sur les entités adjudicatrices et les collectivités soumissionnaires. Le système e-GP sera basé sur la nouvelle législation sur les marchés publics, de sorte que le BPR devrait proposer des processus en ligne efficaces pour répondre à tous les principes souhaités de bonne gouvernance des marchés publics, à savoir la transparence, la responsabilité, le contrôle de la corruption, l’efficience et l’efficacité, l’état de droit, l’équité, la facilité d’accès et l’engagement et la sensibilisation de la société civile.
Les parties prenantes ont été choisies sur des bases bien précises. Il d’agit d’abord des partenaires classiques que sont la Direction centrale des marchés publics (DCMP), administrateur principal du SYGMAP ; le Projet de Coordination des Réformes Budgétaires et Financières (PCRBF) qui appuie dans le financement et la Direction du Traitement automatique de l’Information (DTAI) qui héberge l’infrastructure et KERMEL.
Quelques autorités contractantes ont été ciblées : SENELEC, APIX, AGEROUTE, ARTP, le Port autonome de Dakar (PAD) et le ministère de l’Éducation nationale. Ces structures disposent d’une grande pratique de la passation de marchés et de volume de marchés assez important. Le retour d’expérience devrait permettre de mettre en place un projet de dématérialisation conforme aux standards en vigueur.