Les jeux olympiques de la jeunesse arrivent. Pour la première fois de l’histoire, un évènement olympique va se tenir en terre africaine, plus précisément à Dakar au Sénégal. Ce sera en 2026 et déjà, les autorités sont hantées par ce qu’elles considèrent comme des lourdeurs du Code des marchés publics qui pourraient entraver le bon déroulement des travaux. Lors d’une conférence tenue à Paris, le directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARCOP) a tenté de rassurer : ‘’Il ne faut pas voir dans le Code des marchés publics un obstacle qui est là pour empêcher les gens de dérouler. Nous avons un Code avec les meilleures pratiques internationales et tous les cas de figure sont prévus. Oui l’appel d’offres est souhaité et encouragé pour les garanties de transparence qu’il offre, mais devant l’urgence, le Code a aménagé des dispositions pour aller plus vite…’’
Il ressort des propos de Saer Niang interpellé notamment par le directeur général de la SOGIP, M. Dame Mbodj, qu’il ne saurait y avoir de problèmes à ce niveau. ‘’Si le Code est bien maitrisé, on peut facilement trouver des solutions à travers ses dispositions, si on est vraiment en situation d’urgence. Nous l’avons vécu notamment durant la pandémie de Covid 19. Le Gouvernement avait pris des dispositions qui ont permis d’aller plus vite et de faire face aux difficultés. L’ARCOP peut également jouer son rôle en tant qu’autorité de régulation’’, indique M. Niang, qui renseigne que c’est ce qui a motivé les autorisations accordées récemment dans des marchés relatifs à l’organisation des JO. ‘’Ils (les dirigeants des autorités contractantes responsables desdits marchés) sont passés par la DCMP. La DCMP, à bon droit, a rejeté la demande. Quand on a été saisi, tenant compte des arguments du bailleur et de l’urgence qui était caractérisée, nous avons donné l’autorisation’’, a-t-il insisté.
Selon le DG de l’ARCOP, c’est dans les prérogatives de l’organe de régulation d’aller au-delà de la lettre du Code. Il a également donné l’exemple de la construction du stade Abdoulaye Wade réalisée sur autorisation de l’ARCOP. Quand l’ARMP (actuel ARCOP) a été saisie, on a tenu compte de la sensibilité et de l’importance pour le Sénégal d’avoir cette infrastructure. C’est pour cette raison que nous l’avons autorisée. Nous pouvons donc sortir des contraintes du code des marchés publics et apprécier par rapport à d’autres paramètres qui peuvent être déterminants.’’