DÉMATÉRIALISATION : Un expert de l’ARCOP situe les enjeux et présente la phase pilote

DÉMATÉRIALISATION : Un expert de l’ARCOP situe les enjeux et présente la phase pilote

Le Sénégal poursuit sa transformation numérique en modernisant son administration et en renforçant la lutte contre la fraude et la corruption. Dans cette dynamique, la dématérialisation des procédures de commande publique devient une priorité nationale, s’inscrivant dans un cadre réglementaire à la fois national et international. Ce changement s’accompagne également d’un virage vers des achats publics durables et une diversification des partenariats internationaux. Sur la scène mondiale, la méthodologie d’évaluation des systèmes de passation des marchés (MAPS) considère désormais la dématérialisation comme un critère clé. Le Sénégal, soucieux de se conformer aux standards internationaux, s’engage ainsi dans une refonte complète de ses processus.

Lors d’un atelier organisé le 11 février par l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) et présidé par le Directeur général de l’institution, M. Moustapha DJITTE, les acteurs du secteur financier, des assurances et des institutions sociales ont été invités à découvrir la nouvelle plateforme dédiée à la dématérialisation. M. Ousseynou CISSE, Conseiller technique en charge de la coordination et du suivi, également responsable de la dématérialisation, a présenté l’état d’avancement du projet. Il a rappelé que les institutions financières et sociales jouent un rôle crucial dans les transactions liées à la commande publique, soulignant leur nécessité dans la vérification de la conformité fiscale et sociale des soumissionnaires.

Le projet repose sur une base juridique robuste, avec l’UEMOA qui prévoit l’intégration de la dématérialisation, et une réforme en cours de la loi sur les transactions financières pour soutenir cette transition. La nouvelle loi sur les partenariats public-privé introduit des dispositions spécifiques pour encourager la digitalisation des marchés publics. Un arrêté ministériel a également été pris pour définir les exigences minimales de la future plateforme.

M. CISSE a également souligné les limites du système actuel, le SIGMAP, qui bien que contribuant à la digitalisation des marchés publics, présente des faiblesses telles que l’absence de soumission électronique et l’interconnexion insuffisante avec d’autres bases de données administratives. La nouvelle plateforme, en cours de développement par l’ARCOP, vise à couvrir l’ensemble des étapes du processus de passation des marchés, avec pour objectif de renforcer la transparence, d’accélérer les procédures et d’améliorer l’accès aux opportunités de commande publique.