VISITE DE COURTOISIE ET PERSPECTIVE DE COLLABORATION AVEC LA CENTIF : L’ARCOP se positionne comme gardien de la transparence et bouclier contre le blanchiment de capitaux

VISITE DE COURTOISIE ET PERSPECTIVE DE COLLABORATION AVEC LA CENTIF : L’ARCOP se positionne comme gardien de la transparence et bouclier contre le blanchiment de capitaux

Le Directeur général de l’ARCOP a rapidement répondu à la demande de la CENTIF, qui souhaitait actualiser la convention reliant les deux institutions, en raison des changements dans la gouvernance des deux entités et de la volonté commune d’une collaboration plus efficace face aux nouvelles problématiques de la commande publique. Ainsi, une délégation de la CENTIF, conduite par son président Mouhamadou Bamba SIBY et comprenant des membres du Collège renseignement financier et administratif (notamment la Secrétaire générale, le Directeur des affaires juridiques, le Directeur des enquêtes de la police et le Conseiller technique du président), a été accueillie par le Dr Moustapha DJITTE et ses collaborateurs du Collège des Directeurs (CODIR) le jeudi 13 février 2025.

0-0x0-0-0#

Après avoir souhaité la bienvenue à son hôte et procédé aux présentations d’usage, le Dr DJITTE a félicité M. SIBY pour l’organisation de cette séance de travail, espérant qu’elle permettra « d’explorer plusieurs pistes de coopération entre nos deux institutions, dont les missions semblent complémentaires ». En effet, l’ARCOP se concentre désormais sur les marchés publics et les partenariats public-privé (PPP), à la suite de la réforme de 2023. Dans un pays où les préoccupations liées à la corruption et à l’opacité des affaires publiques sont omniprésentes, le rôle de l’ARCOP est plus crucial que jamais. Conscientes des enjeux, les autorités sénégalaises ont pris des mesures pour renforcer l’organe de régulation, en lui conférant les moyens nécessaires pour mener à bien ses missions, notamment par le biais d’outils de transparence et de protocoles rigoureux impulsés par le Directeur général. En plus de la Charte d’éthique que doivent signer candidats, titulaires, administrations et commissions techniques, le DG de l’ARCOP a érigé en priorité la mise en place d’une plateforme de test d’intégrité.

Le Dr DJITTE a reconnu que, dans l’organisation des procédures, la commande publique peut être un terreau fertile pour le blanchiment de capitaux : « En ce qui concerne les marchés publics, il est généralement demandé à l’opérateur de justifier un certain nombre de critères de qualification, dont la capacité financière. Une personne ayant acquis une fortune d’origine frauduleuse pourra facilement justifier cette capacité, ce qui crée une tentation pour ceux souhaitant reconvertir des fonds illicites. Dans le cadre des PPP, l’État recrute un opérateur privé chargé de mobiliser un financement pour un projet. En général, l’opérateur doit présenter une partie de ses fonds propres, en complément de la dette. Pour mobiliser ces capitaux propres, l’opérateur privé se tourne souvent vers des investisseurs privés, ce qui peut offrir une opportunité à ceux cherchant à blanchir des capitaux. »

0-0x0-0-0#

Le cadre législatif est souvent salué, mais la question demeure : comment s’assurer que ces lois et règlements soient effectivement appliqués sur le terrain ? L’ARCOP a pour mission de garantir que les textes ne restent pas de simples promesses, mais se traduisent en actions concrètes au bénéfice de la population et de l’État. Son action s’étend donc à plusieurs fronts : de la régulation des marchés publics à la mise en place de mécanismes pour prévenir les flux financiers illicites.

Pour rappel, la CENTIF a pour mission de lutter contre le blanchiment de capitaux. Les domaines d’activité des deux institutions sont donc complémentaires, rendant les actions de coopération naturelles.

Prenant la parole, M. SIBY a exprimé sa satisfaction d’être à l’ARCOP et a remercié le Dr DJITTE pour son accueil chaleureux et son exposé, qui ouvre des pistes intéressantes de collaboration. « Nous tenons également à vous féliciter pour votre récente nomination, bien que la mienne soit également récente. Votre nomination date d’octobre dernier, et nous vous souhaitons beaucoup de succès dans vos fonctions. Il s’agit d’une mission d’envergure, essentielle pour surveiller et contrôler les marchés publics et les partenariats public-privé. »

0-0x0-0-0#

Lors de la réunion, plusieurs intervenants ont évoqué des questions de collaboration sur des projets en cours. Le point central était la finalisation et la mise en œuvre effective d’un projet de convention, intégrant déjà des éléments discutés. L’objectif était de s’entendre sur les contours du projet et de l’enrichir en fonction des échanges. Il a été souligné que des actions concrètes de collaboration étaient attendues, notamment l’application des protocoles et des textes législatifs existants pour lutter contre le blanchiment d’argent et améliorer la transparence.

Le président Mouhamadou Bamba SIBY a déclaré : « Lorsqu’on dispose d’un organe comme la CENTIF, qui détecte le blanchiment de capitaux en temps utile, nous sommes très favorables à toute forme de collaboration permettant de réduire au minimum les risques qui peuvent affecter l’efficacité et la performance dans la réalisation des projets publics. C’est pourquoi nous considérons qu’il existe plusieurs axes de coopération possibles. »

Un autre sujet abordé a été la création d’un environnement propice à la transparence et à la stabilité économique. L’accent a été mis sur la formation, avec la proposition de développer des centres de formation certifiants et gratuits, afin de renforcer les compétences des acteurs impliqués dans la mise en œuvre des projets. Il a été suggéré que ces formations puissent être dispensées en présentiel, avec un point focal pour organiser des expériences concrètes.

L’importance de renforcer la coopération entre les différents acteurs pour obtenir des résultats tangibles a été soulignée, avec la volonté d’établir des bases solides de collaboration. Les intervenants ont plaidé pour une mise en œuvre rigoureuse des projets, la transparence, la formation continue, et une collaboration renforcée entre les acteurs publics et privés afin d’atteindre les objectifs de lutte contre la corruption, la crise financière et la promotion de la transparence au Sénégal. Pour le DG de l’ARCOP, « il est crucial que ce type de coopération scientifique, stratégique et professionnelle puisse exister. Nous avons la chance de pouvoir nous associer à un tel projet, qui représente une proposition stratégique majeure. »

ALBUM PHOTOS

0-0x0-0-0#
0-0x0-0-0#
0-0x0-0-0#
0-0x0-0-0#
0-0x0-0-0#
0-0x0-0-0#
0-0x0-0-0#
0-0x0-0-0#
0-0x0-0-0#
0-0x0-0-0#
0-0x0-0-0#
0-0x0-0-0#
0-0x0-0-0#
0-0x0-0-0#
0-0x0-0-0#