L’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) a réuni, le 24 avril 2025, une trentaine d’acteurs clés pour identifier les voies et moyens d’améliorer l’accès des bureaux d’études et cabinets d’ingénierie-conseil sénégalais à la commande publique. À l’initiative de cet atelier de concertation, l’ARCOP inscrit cette démarche dans sa stratégie d’endogénéisation de la commande publique, pour un secteur plus inclusif et résolument tourné vers le développement durable.
La rencontre a réuni des représentants de l’APICS, des experts de la DCMP, de la DGID, ainsi que des institutions publiques telles que SONES, ONAS, OFOR, SAED, DGPRE, ADM, SENELEC, entre autres. L’objectif global consistait à identifier les obstacles auxquels font face les cabinets locaux, proposer des pistes concrètes d’amélioration, et jeter les bases d’un partenariat solide avec les pouvoirs publics.

Ibrahima DIAW, président de l’Association des Professionnels de l’Ingénierie-Conseil du Sénégal (APICS), salue l’opportunité offerte par l’atelier : « Nos cabinets font face à de nombreuses contraintes. Certaines nécessitent des réformes juridiques, d’autres relèvent simplement d’un meilleur partage d’information et de compétences », a-t-il déclaré. Pour lui, l’initiative de l’ARCOP est à la fois rassurante et prometteuse. « Dans un contexte politique favorable, où le patriotisme économique est encouragé, de telles démarches trouvent tout leur sens. C’est un premier pas, mais un pas important. L’APICS est prête à s’engager pleinement pour faire avancer cette dynamique, notamment à travers des actions de formation et de renforcement de capacités », ajoute-t-il.

Les discussions ont permis de clarifier les conditions d’accès à la commande publique, de recenser les domaines d’intervention des bureaux d’études, de passer en revue les textes en vigueur et de soulever les difficultés de gestion contractuelle. Des recommandations ont été formulées, avec l’ambition de mettre en place un mécanisme de suivi-évaluation efficace.
Au-delà des aspects techniques, Ibrahima DIAW souligne l’importance du facteur humain : « Il faudra aussi sensibiliser les autorités contractantes, notamment les responsables en leur sein, sur l’urgence de soutenir les bureaux d’ingénierie-conseil locaux. Une telle prise de conscience est cruciale pour bâtir un écosystème plus équilibré. »

Avec l’appui de l’ARCOP, les professionnels espèrent que cette dynamique enclenchée débouchera sur des mesures concrètes, capables de transformer durablement la place des ingénieurs-conseils dans la commande publique.