
À quelques semaines du lancement officiel d’une nouvelle plateforme dédiée à la dématérialisation de la commande publique, le Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP), Dr Moustapha DJITTE, a levé le voile sur les ambitions portées par cette réforme majeure. Selon lui, l’État pourrait réaliser plus de 20 milliards de francs CFA d’économies, uniquement sur les coûts liés à la production et à la gestion du papier. « Le traitement matériel des dossiers d’appel d’offres génère chaque année plusieurs tonnes de papier », a-t-il expliqué. Une étude indépendante a confirmé qu’en passant au tout numérique, le Sénégal pourrait ainsi considérablement alléger ses charges administratives.
Jusqu’ici, les procédures d’appel d’offres reposaient essentiellement sur des documents physiques, engendrant lourdeurs, lenteurs et surcoûts. Avec la digitalisation, le gouvernement entend non seulement rationaliser les dépenses publiques, mais aussi accélérer la mise en œuvre des projets structurants.
Le Dr DJITTE insiste : au-delà des économies financières, l’objectif principal est de répondre plus rapidement aux attentes des populations. « Il faut construire des hôpitaux, des routes, des universités. La dématérialisation va permettre de raccourcir de manière significative les délais administratifs », a-t-il affirmé.
Autre avantage majeur, la réduction des risques liés aux interactions humaines. Désormais, plus besoin de se déplacer pour obtenir un dossier d’appel d’offres. L’ensemble des documents sera accessible en ligne, offrant plus de transparence, plus de fluidité et moins d’opportunités de corruption.
Cette réforme de la commande publique s’inscrit dans une volonté politique globale de moderniser l’administration, accroître son efficacité et inscrire le Sénégal dans une dynamique de gouvernance exemplaire et d’innovation, au service du développement économique et social.