La capitale sénégalaise accueille, du 17 au 23 mai 2025, la deuxième édition de l’Atelier international sur la gestion des contrats de travaux FIDIC. Ce rendez-vous réunit une cinquantaine d’experts de la commande publique venus de 16 pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Organisé par l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) en partenariat avec la Banque mondiale, cet événement vise à renforcer les capacités des acteurs publics sur l’usage du Livre Rouge FIDIC, largement utilisé dans les projets d’infrastructure financés par les bailleurs internationaux.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le Directeur général de l’ARCOP, Dr Moustapha DJITTE, a insisté sur la grande importance de cette formation dans un contexte où les investissements publics en Afrique se multiplient, mais où la maîtrise des outils contractuels reste encore insuffisante. Selon lui, le développement durable passe nécessairement par la réalisation de projets techniquement fiables, socialement inclusifs, financièrement soutenables et écologiquement responsables. « La gestion contractuelle est aujourd’hui une phase décisive dans l’exécution des projets publics. Sans une bonne gestion des contrats, les risques de retards, de surcoûts et de dégradation de la qualité des ouvrages sont élevés », a averti le Directeur général. Il a ainsi salué la pertinence des contrats FIDIC, tout en regrettant qu’ils soient encore peu connus dans l’espace francophone, en particulier par les praticiens issus des administrations nationales.
Dr DJITTE a également souligné la vocation régionale de cet atelier qui s’inscrit dans la dynamique de professionnalisation de la commande publique, portée depuis les années 2000 par l’ARCOP du Sénégal. « Pendant une semaine, Dakar devient la capitale africaine des contrats complexes. Une telle initiative est essentielle pour accompagner l’ancrage d’une culture contractuelle solide dans nos administrations », a-t-il déclaré.
Dans son adresse, le DG de l’ARCOP a par ailleurs salué le soutien constant de la Banque mondiale, principal partenaire technique et financier de la session. Il a réaffirmé l’engagement de son institution à mettre à disposition un cadre d’apprentissage optimal pour les participants et à encourager les échanges d’expériences entre praticiens issus de divers horizons.
En déclarant officiellement ouverts les travaux de l’atelier, le Directeur général a invité les participants à tirer le meilleur de cette formation, pour contribuer à une commande publique plus performante, plus sécurisée et plus résiliente sur le continent africain.
