À l’issue du 2ᵉ atelier international de Dakar sur la gestion des contrats de travaux FIDIC, organisé du 19 au 23 mai à l’IRCOP, Mme Poulméry BA NIANG, Directrice de la formation et de l’appui technique (DFAT) de l’ARCOP, est revenue sur les principaux axes de la stratégie nationale en matière de renforcement des capacités dans le domaine de la commande publique.
Ce rendez-vous, qui a réuni une soixantaine d’experts venus de 11 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, a été rendu possible grâce au soutien de la Banque mondiale. Il s’inscrit dans la dynamique impulsée par l’ARCOP pour professionnaliser davantage les acteurs du secteur, à travers un dispositif articulé autour de formations diplômantes, d’accréditations et de réseaux de partage d’expériences.
« Nous avons conçu une offre de formation diplômante accessible aussi bien aux professionnels en activité qu’aux apprenants en formation initiale », a indiqué Mme BA NIANG. Ce dispositif comprend trois masters spécialisés, portés en partenariat avec des universités sénégalaises : le Master en Management et régulation des marchés publics (UCAD – Dakar), le Master en Ingénierie de la commande publique (UGB – Saint Louis) et le Master Commande publique et finances publiques (UIDT – Thiès). En complément des cursus diplômants, des sessions d’accréditation permettent de certifier les compétences des praticiens. « Dans ce domaine, on ne triche pas. Une mauvaise formation produit de mauvais dossiers, et ce sont les performances de l’État qui en pâtissent », a-t-elle averti. Ces accréditations ont permis de constituer au Sénégal un vivier reconnu de spécialistes de la commande publique.
Soucieuse de partager ce modèle avec les pays voisins, la DFAT a rappelé que dès 2012, des initiatives de coopération ont été lancées, d’abord avec SETYM, puis avec le soutien croissant de la Banque mondiale. Ce partenariat a favorisé l’émergence du RACOP (Réseau africain de la commande publique), un cadre collaboratif qui repose largement sur l’engagement bénévole d’experts du continent.
La Directrice a également mis l’accent sur la formation des formateurs, indispensable pour garantir des sessions de qualité adaptées à des participants souvent expérimentés. « Aujourd’hui, nos formateurs doivent être de véritables facilitateurs capables d’animer des échanges entre pairs », a-t-elle insisté.
Les évaluations de l’atelier FIDIC ont révélé un haut niveau de satisfaction, tant sur la qualité pédagogique que sur l’intérêt du contenu. Toutefois, les participants ont formulé quelques suggestions d’amélioration, notamment sur la durée jugée trop courte, le confort logistique ou encore la connectivité.
Malgré ces points à renforcer, Mme Poulméry BA NIANG a salué l’engagement des participants et réaffirmé la volonté de l’ARCOP de faire de l’IRCOP un centre d’excellence régional pour la formation en commande publique.