
Quelle a été l’essence de la discussion avec le Directeur général de l’ARCOP ?
La discussion que nous avons eue avec le DG montre clairement que l’ARCOP essaie de prendre sa part dans la nouvelle vision politique du pays, qui donne des orientations claires sur l’accompagnement du secteur privé national dans la mise en œuvre des projets et programmes du gouvernement. L’ARCOP a un certain nombre de chantiers qui vont dans ce sens et qui rencontrent également l’adhésion de la Banque Africaine de Développement (BAD). À travers le dialogue que nous allons pouvoir poursuivre, nous verrons comment cette Banque pourra se positionner pour accompagner l’ARCOP dans sa mission.
Concernant les chantiers de modernisation, notamment la plateforme de dématérialisation, quelles actions concrètes la Banque Africaine de Développement pourrait-elle entreprendre pour appuyer ce projet ?
Comme nous l’avions dit dans nos échanges, ayant suivi ce genre de transformation dans d’autres pays, nous pouvons accompagner l’ARCOP à travers des conseils directs et aussi par la mise en réseau avec d’autres pays qui ont fait le même exercice. Cela permettra à l’ARCOP d’apprendre des actions préalables à la mise en œuvre de la plateforme. En effet, on peut avoir un bon système, mais si la phase pré-lancement n’est pas bien gérée, on risque de ne pas obtenir les résultats escomptés.
Pourquoi la phase pré-lancement est-elle si cruciale dans ce processus de dématérialisation ?
La phase pré-lancement est extrêmement importante, car la dématérialisation implique un changement complet de paradigme. Ce genre de transformation peut rencontrer de la résistance ou des réticences de la part de certaines personnes. Cependant, si l’on prend le temps de bien traiter cette phase, on se donne de meilleures chances d’arriver au résultat souhaité. En matière de gestion des marchés publics, le Sénégal peut se targuer d’être un bon élève sur le continent, et encore plus en Afrique de l’Ouest.
Le Directeur Général a évoqué huit axes stratégiques dans sa vision. Ces axes, selon vous, permettront-ils de pérenniser la position du Sénégal dans la gestion des marchés publics ?
Oui, bien sûr. La nouvelle vision est déclinée à travers huit axes, et comme vous le savez, le marché public est une dynamique. Ces visions vont bonifier le système sénégalais, lui permettant de continuer à être à la pointe de la modernisation. Nous entrons maintenant dans une nouvelle phase. Nous ne nous contentons plus de la conformité, mais nous nous interrogeons sur l’impact des marchés publics sur nos populations. C’est ce que recherche cette nouvelle vision, tant au niveau des pays qu’au niveau des banques multilatérales de développement.