Cent cinquante professionnels de la commande publique intervenant dans l’exécution des partenariats public-privé (PPP) ont reçu des attestations de fin de formation ce jeudi 07 décembre 2023 au Théâtre National Daniel Sorano.
C’était en présence M. Ibrahima B. Mané, Directeur général de la Coopération, des Financements extérieurs, du développement du secteur privé et des partenariats ; de Mme Poulméry Ba Niang, Directrice de la Formation et des appuis techniques (DFAT) de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP), représentant le Directeur général de l’ARCOP, M. Saer Niang ; de M. Baba Malick Ba, Directeur des financements et des partenariats public-privé et coordonnateur de l’Unité Nationale d’Appui au Partenariat Public-Privé (UNAPPP) et de M. Emmanuel Diedhiou, en charge de la coordination et du suivi à la Direction Centrale des Marchés Publics (DCMP) représentant le Directeur M. Oumar Sakho.
La cérémonie était présidée par M. Alé Nar DIOP, Secrétaire général du Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération. Il a, dans son allocution, rappeler que ce programme de formation qui est partie intégrante de la campagne de vulgarisation de la loi PPP sous le slogan ‘’Tabax Suñu PPP’’, constitue la matérialisation d’une forte demande de renforcement des capacités des acteurs de la commande publique sur les partenariats public-privé (PPP).
Cette formation, de l’avis de Monsieur Alé Nar Diop, a pu se réaliser avec succès, grâce à l’effort conjugué des trois organes intervenant dans le cycle des projets PPP, que sont l’Autorité de Régulation de la Commande publique (ARCOP), la Direction centrale des Marchés publics (DCMP) et l’Unité nationale d’Appui aux Partenariats public-privé (UNAPPP). Il a chaleureusement remercié, au nom du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, le Directeur général de l’ARCOP, le Directeur de la DCMP et le Coordonnateur de l’UNAPPP. Monsieur Diop a aussi ajouté que ce succès était d’abord une illustration de la parfaite collaboration des trois (3) organes de la commande publique et ensuite la fonctionnalité du nouveau cadre juridique et institutionnel des PPP, entièrement opérationnel.
Poursuivant son discours, le Secrétaire général du ministère de l’économie a rappelé qu’à l’entame de son magistère, le Président de la République, avait amorcé sa vision d’« organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable», avec comme principal levier, la territorialisation des politiques publiques dans le sillage des orientations et axes stratégiques du Plan Sénégal Emergent (PSE).
Par ailleurs, il était devenu nécessaire de rendre davantage attractif le climat des affaires de notre pays à travers la mise en place de leviers capables de stimuler l’investissement et d’accroître la participation du secteur privé dans les projets publics, a-t-il ajouté.
C’est dans ce cadre que le Sénégal a engagé une profonde réforme du cadre juridique et institutionnel relatif aux contrats de partenariat et aux délégations de service public pour relever les défis liés à la mobilisation de capitaux privés nécessaires pour financer le développement d’infrastructures.
Fort de ce constat, la loi n° 2021-23 du 02 mars 2021 relative aux contrats de Partenariat public-privé (loi PPP-2021) et son décret d’application n° 2021-1443 ont été adoptés pour accélérer davantage le processus de mobilisation des ressources du privé et la réalisation de projets PPP structurants.
Au regard de la complexité liée à la réalisation des projets de type PPP, combinée à la nouveauté du cadre des PPP, il est primordial, selon Alé Nar Diop, de mettre à niveau les agents de l’administration centrale et décentralisée impliqués dans la réalisation des projets de partenariat public-privé.
Tenant compte des nombreux défis liés au développement de nos territoires, de nos Sociétés nationales, de nos Agences et Ministères, M. Diop a estimé que l’Etat et les acteurs territoriaux devaient se positionner dans l’optique de capter davantage les opportunités et le potentiel qu’offrent les Partenariats public-Privé pour un développement économique et social, inclusif et durable.
Sous ce rapport, les partenariats public -privé constituent, à l’instar des financements verts et de la Finance islamique un mécanisme de financement innovant et pertinent pour la diversification des sources de financement de notre développement. Les partenariats public-privé méritent donc, selon le SG, une attention particulière dans un pays comme le Sénégal, rappelant la possibilité pour l’Etat et les collectivités territoriales de recourir aux PPP, M. Diop exhorte à saisir cette opportunité fort intéressante pour le financement du développement territorial qui vise in fine, la satisfaction des besoins et l’amélioration des conditions de vie des populations.
Heureuse coïncidence relevée par M. Diop, cette première phase des sessions de formation sur les PPP s’achève au moment de la formulation du Plan d’Actions Prioritaires III (PAP3) du Plan Sénégal Emergent dans lequel les projets de partenariat public-privé occupent une place prépondérante. D’où la pertinence de ce programme qu’il souhaite pérenne tout en appelant les participants qui ont reçu leur attestation, à s’approprier les enseignements dispensés par les talentueux formateurs pour la réalisation de projets PPP de qualité et créateurs d’emplois durables.
