POUR UNE PERFORMANCE DANS LA RÉGULATION DE LA COMMANDE PUBLIQUE : L’ARCOP et l’UGB vers un renouvellement de l’accord dans le cadre du Master en Ingénierie de la Commande Publique

POUR UNE PERFORMANCE DANS LA RÉGULATION DE LA COMMANDE PUBLIQUE : L’ARCOP et l’UGB vers un renouvellement de l’accord dans le cadre du Master en Ingénierie de la Commande Publique

Le Recteur de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, Pr Magatte Ndiaye a reçu mardi 19 mars, une forte délégation de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP), conduite par son Directeur général M. Saer NIANG. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la convention signée entre les deux institutions du temps de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) devenue aujourd’hui Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP). Cet accord cadre visait, en son temps, la mise en place d’une formation qui porte sur l’Ingénierie de la Commande Publique.

Cette formation a démarré en 2020 et compte aujourd’hui trois (3) promotions d’étudiants. « Il s’agit d’un accord cadre qui tend vers une quatrième promotion et comme cet accord a une durée de validité, il fallait donc tenir cette rencontre pour échanger sur son renouvellement, ses conditions et modalités et faire le bilan qui, à mon avis, est satisfaisant », a laissé entendre Mamadou Moustapha Aïdara, professeur à l’UGB de Saint-Louis par ailleurs Coordonnateur du Master Ingénierie de la Commande Publique.

Tout est partie de la volonté du Directeur général de l’ARCOP qui veut promouvoir la formation sur la Commande publique à travers la mise en place, avec l’UGB de Saint Louis, d’un diplôme reconnu par les deux institutions. « On a rappelé aujourd’hui les chiffres très importants car rien que pour le Sénégal nous avons 3000 milliards qui sont consacrés à la commande publique. Aujourd’hui, il faut une nouvelle vision en matière de commande publique. On parle de commande durable, d’achat vert et il nous faut surtout des techniciens. C’est l’originalité de ce Master qui cherche à renforcer les capacités des professionnels qui sont actuellement dans le secteur, mais aussi à former des étudiants qui doivent avoir toutes les aptitudes et nous avons opté pour l’ingénierie dans ce sens que ce sont surtout des experts et des techniciens de l’ARCOP qui viennent pour apporter leurs contributions à cette formation », a-t-il expliqué.

En effet, ce Master comporte deux options notamment le management des marchés publics et l’audit des marchés publics, avec un accent particulier mis sur le principe de transparence reconnu dans le cadre du Code des marchés publics et du décret relatif aux contrats de partenariats publics-privés. « Dans ce Master, nous avons également initié des cours qui portent sur la criminalité liée à la commande publique et à la régularisation de la commande publique. Tous ces éléments permettent de fournir aux étudiants et apprenants tous les outils indispensables », a précisé M. Aïdara qui s’est dit très satisfait de leur bilan. Car, a-t-il poursuivi, tous les étudiants des deux premières promotions ont pu être insérés dans le monde du travail.

Lors de cette rencontre, les différents acteurs ont beaucoup insisté sur la nécessité de développer, aujourd’hui, la certification à côté de la formation classique. « Il faut qu’il y ait des séminaires, des formations et des certificats qui puissent être dispensés de manière ponctuelle afin que tous publics intéressés par une formation de courte durée, puissent le faire à l’UGB et nous sommes en train de voir la faisabilité et de définir le cadre dans lequel cela pourra se passer », a conclu M. Aïdara.

Ce Master s’inscrit dans la politique de professionnalisation des acteurs de la commande publique que l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) s’efforce à mettre en place, à en croire Mme Niang Poulméry Bâ, Directrice de la formation et des appuis techniques (DFAT) de l’ARCOP. « Il s’agit de mettre des ressources humaines de qualité à la disposition de l’État pour pouvoir procéder à l’achat public dans tous les domaines, notamment dans le domaine des travaux, dans le domaine des fournitures, dans le domaine des prestations intellectuelles. C’est pourquoi, l’ARCOP a mis en place toute une politique qui s’appuie sur la mise en place d’une charte de compétences », a-t-elle indiqué. Selon Mme Niang, cet arsenal vise en dernier ressort à être davantage performant au niveau de l’achat public en termes de qualité, de coût et de délai. « Parce qu’il est important qu’on puisse avoir des infrastructures de qualité dans des délais raisonnables », a-t-elle conclu.