Le Directeur général de l’ARCOP et son équipe ont accueilli, le mercredi 05 mars, une délégation des Chemins de fer du Sénégal (CFS) conduite par son Directeur général, M. Ibrahima BA. Cette visite de courtoisie a été l’occasion pour CFS d’exposer ses préoccupations et de solliciter un accompagnement en vue de moderniser et d’étendre le réseau ferroviaire national. Ce vaste programme prévoit la construction de 2 000 kilomètres de nouvelles voies ferrées à écartement standard, inscrit dans la vision « Sénégal 2050 », visant à renforcer le maillage territorial par des infrastructures ferroviaires modernes. À court terme, la première phase de ce projet concernera la ligne Dakar-Tambacounda, considérée comme prioritaire pour le quinquennat du président Bassirou Diomaye Faye.
Concernant l’objectif de cette rencontre, M. BA a souligné : « de l’extérieur, la perception du système de commande publique est souvent celle d’un dispositif rigide et contraignant. C’est pourquoi il est crucial d’établir des liens entre nos structures pour mieux comprendre et exploiter les potentialités du cadre réglementaire en vigueur. Votre éclairage sur ce sujet nous permet d’envisager de nouvelles perspectives ».
Cette approche est saluée par le Dr Moustapha DJITTE, qui insiste sur la nécessité d’une synergie entre les différentes administrations : « les différentes administrations impliquées doivent travailler en synergie pour garantir la réussite de ces initiatives. Il est impératif que chaque entité concernée se mobilise pour assurer la coordination nécessaire à la bonne exécution des projets publics. Nous disposons d’équipes hautement qualifiées pour accompagner l’administration dans les procédures techniques et réglementaires requises. En effet, la mise en œuvre des projets passe avant tout par une compréhension et un respect strict des procédures ».
Afin de dissiper les appréhensions liées aux procédures de commande publique, le Directeur général de l’ARCOP a tenu à préciser : « nous disposons d’un cadre réglementaire flexible et orienté vers le marché plutôt que vers la simple conformité. Ce cadre prend en compte toutes les éventualités auxquelles l’administration peut être confrontée : situations normales, urgentes ou extraordinaires. Cela signifie qu’il existe toujours une solution adaptée à chaque contexte ».
Dr DJITTE a également tenu à clarifier un point essentiel : « les procédures mises en place ne sont pas destinées à entraver la réalisation des projets, mais plutôt à garantir une optimisation efficace des ressources publiques ». Il a ajouté : « l’Administration doit s’assurer que chaque investissement génère un impact réel et durable. De plus, ces procédures visent à assurer la qualité des projets, en intégrant des évaluations de risques et des stratégies d’atténuation adaptées. Il ne s’agit pas seulement de réaliser un projet, mais de s’assurer qu’il réponde pleinement aux objectifs pour lesquels il a été initié ».
L’ARCOP ne se limite pas à un rôle de contrôle, mais agit comme un véritable partenaire technique des administrations publiques. Comme l’a rappelé Moustapha DJITTE : « notre mission est d’accompagner les structures publiques en mettant notre expertise à leur disposition. Il est incompréhensible que certaines Administrations engagent des experts externes à des coûts élevés alors qu’elles peuvent bénéficier gratuitement de l’expertise interne de l’Administration ». Il appelle ainsi à une coopération renforcée : « nous devons dépasser les logiques de cloisonnement pour favoriser une approche collaborative. Par exemple, les spécialistes des chemins de fer et les experts en contrats publics doivent travailler ensemble, car la mise en œuvre des projets ferroviaires repose sur des marchés publics. Une collaboration précoce entre les parties prenantes permet de sécuriser et d’accélérer les projets ». À titre d’exemple, Dr DJITTE a évoqué le cas de Petrosen : « nous avons récemment accompagné Petrosen, qui était confronté à un risque de rupture d’approvisionnement en gaz. En appliquant intelligemment les dispositifs réglementaires, nous avons pu proposer des solutions adaptées pour éviter une crise énergétique. Notre rôle est similaire à celui d’un médecin : nous analysons les besoins et proposons les traitements appropriés ».
Il a enfin réaffirmé l’engagement de l’ARCOP : « ainsi, nous sommes pleinement disponibles pour écouter vos préoccupations et vous accompagner dans la réalisation de vos projets. ARCOP joue un rôle de conseil stratégique pour l’administration sénégalaise en matière de marchés publics et de partenariats public privé (PPP). Nous sommes à votre disposition pour vous aider à surmonter les défis liés à la mise en œuvre de vos projets », invitant les parties prenantes à un dialogue constructif.
