Le plaidoyer de Saer Niang pour le rayonnement du RACOP
Le Directeur Général de l’ARCOP en avocat défenseur du RACOP. Pour Saer Niang, le Réseau Africain de la Commande Publique « doit vivre » au regard de son importance. Lors de son intervention à la 3ème Assemblée Générale du RACOP qui se tient à Abidjan (Côte d’Ivoire), le sénégalais a dévoilé devant ses pairs, le modus operandi des différents organes de l’ARCOP, ainsi que rattachement de cette institution à la présidence de la République mais sans qu’elle n’y soit dépendant.
Le rayonnement du Réseau Africain de la Commande Publique tient à cœur le patron de l’ARCOP. Il a plaidé pour sa cause ce mardi 14 novembre 2023, lors de son intervention à l’occasion de la 3ème Assemblée Générale de l’organisation qui s’est tenue à Abidjan. Saer Niang a ainsi invité les organes membres du RACOP à honorer leurs engagements vis-à-vis de l’organisation. « Il me semble qu’il est important pour nous tous de nous donner pleinement pour soutenir notre organisation qui doit rester, qui doit vivre, qui doit avancer. Il ne faut pas qu’au bout d’un certain nombre d’année, qu’il y ait de la lassitude et qu’on commence à oublier ou délaisser l’organisation. C’est une organisation extrêmement importante » exhorte-t-il.
Le DG de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique du Sénégal a notamment encouragé les partages d’expériences et les formations initiés à l’endroit des membres qui sont plus que bénéfiques pour les pays concernés. « Il y a beaucoup de coaching qui sont organisés, beaucoup d’initiatives sont prises dans le sens de renforcement de capacité de tous les membres… J’encourage tous ceux qui y participent à continuer à faire l’échange d’expérience, à nous soutenir mutuellement puisque cela va de pair avec les Objectifs de développement dans nos pays » a dit Mr Niang avant d’ajouter : « le monde est aujourd’hui gouverné par la tête, donc si on ne s’évertue pas à renforcer les compétences des uns et des autres, il y a de fortes chances qu’on ne puisse pas atteindre les objectifs de développement qu’on se fixe ».
Le Directeur général de l’ARCOP, accompagné d’une délégation composée notamment du Directeur de la Direction Centrale des marchés publics (DCMP), Oumar Sakho et de la Directrice de la formation et des appuis techniques (DFAT) de l’ARCOP, Poulmery Ba Niang à cette AG, n’a pas manqué de féliciter la présidente du RACOP, Massanfi Bamba Diomandé et son équipe pour la parfaite organisation du rendez-vous d’Abidjan.
Les acteurs de la commande publique attentifs à l’expérience sénégalaise
Devant un panel d’experts et des représentants de la commande publique, le Directeur Général a généreusement partagé l’expérience sénégalaise en matière de règlement de contentieux dans les marchés publics à travers le Comité de Règlement de Différends, une des trois instances de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique « qui rend des décisions d’application immédiate et obligatoire mais contestables ».
Interpelé sur le mode de fonctionnement et le statut dont dispose l’ARCOP au Sénégal, le DG a voulu lever tout équivoque par rapport à son indépendance et à ses pouvoirs. « L’ARCOP est rattaché à la présidence de la République, mais elle est une institution indépendante. Elle est rattachée à la présidence, mais l’ARCOP ne reçoit ni instruction, ni ordre, ni consigne de la part de la présidence de la République. C’est une institution totalement indépendante et qui n’est pas dans un rattachement hiérarchique ; c’est un rattachement institutionnel et l’institution ne participe pas aux réunions ou aux activités de la présidence. C’est quelque part, un rattachement géographique » indique le DG Saer Niang.
Cette indépendance est d’autant plus importante que les décisions du CRD, à l’en croire le patron de l’ARCOP « sont qualifiées par la loi même, de décisions quasi-juridictionnelles. Ce sont des décisions de régulation qui sont des décisions administratives avec toutes les conséquences que cela implique ».
Voilà une façon sénégalaise qui pourrait inspirer les autres membres du RACOP réunis en terre ivoirienne autour du thème : « La commande publique pour le développement durable en Afrique ».